1. |
Tête dure
05:44
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J’m’étais juré pendant ma mission
Qu’on m’ mettrait pas en boite sous un drapeau
J’suis revenu avec tous mes morceaux
L’Étoile brillant sur mon veston
Tête dure, j’ai troqué ma chère liberté
Pour une job à vie remplie d’aventures
Là je pue la peur, je longe les murs
Comme si le ciel allait s’écrouler
Tête dure, toutes les nuits je fais les cent pas
Comme à la parade de mon régiment
Je m'endors pour jouer ce maudit rêve-là
Où je porte le corps brisé d’un enfant
Blanc comme un drap avec la gueule de bois
Le dos bien droit usé par le combat
Y’ en faut bien un pour faire la job de bras
Parole donnée, demain j’retourne là bas
Tête dure, j’suis l’portrait craché de pépère
Ses yeux noyés dans le fond d’sa bière
Son silence cachait ses blessures de guerre
Je partage en frère son secret d’enfer
Tête dure, il est temps de baisser les armes
Avant d’me vider au bout de mes larmes
La machine à tuer ne s’arrêt’ra pas
De noircir mon âme de sang et d’effroi
Blanc comme un drap avec la gueule de bois
Le dos bien droit usé par le combat
Y’ en faut bien un pour faire la job de bras
Parole donnée, demain j’retourne là bas
J’m’étais juré qu’après ma permission
Je reviendrais servir sous les drapeaux
Alors me v’là avec tous mes morceaux
Le cœur en berne dessous mon veston
Paroles de Claude Ouellet
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2. |
Jérémiah
03:46
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Encore une fois, dis-moi pourquoi
Tu me préfères Jérémiah
Je crève d’envie quand je le vois
Son air princier, son regard droit
Son corps fin, sa ligne qui ondoie
Son pas altier, son port de roi
Encore une fois, dis-moi pourquoi
Tu me préfères Jérémiah
Il se prélasse alors que moi
J’me décarcasse, me fends en trois
En rêvant aux gestes benoits
Que tu accordes à ce casse-noix
Encore une fois, dis-moi pourquoi
Tu me préfères Jérémiah
Ce ridicule pacha pantois
Cet animal sans foi ni loi
Cette gangrène, ce supplice chinois
Comme une migraine de gueule de bois
Encore une fois, dis-moi pourquoi
Tu fermes les yeux sur tout ça
Il s’invite à table, se sert en premier
Lèche les plats dans mon dos de peur d’en manquer
Il ramasse des puces, les ramène à coucher
Me sert son air bête si je veux le laver
Comment peux-tu aimer cet énergumène
Ce fleuron noir de la nature inhumaine
Une dernière fois, dis-moi pourquoi
Tu aimes ton chat plus que moi
Paroles de Claude Ouellet
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3. |
D'un seul coup
03:12
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Sur le coup de minuit
À genoux dans mon trou
Je rejoue la nuit
Où je t’ai perdu
Perdu d’un seul coup
Je t’ai perdu ma belle
Le temps d’une querelle
Pour ta fugue rebelle
Ton coup d’cœur charnel
Coup d’tête infidèle
Chercher la raison
L’espace d’un remords
Trouver rémission
Dans la peine qui mord
Demander pardon
Quand pointe l’aurore
Ton silence me répond
Dans l’écho d’ma prison
Encore une autre nuit
Quand mes amis me fuient
Quand la mort me suit
Quand tout est perdu
Perdu d’un seul coup
Chercher la raison
L’espace d’un remords
Trouver rémission
Dans la peine qui mord
Demander pardon
Quand pointe l’aurore
Lueur d'évasion
Au fond de ma prison
Je t’ai perdu ma mie
(…)
Je t’ai perdu ma mie
L’instant d’un non-dit
(…)
Je t’ai perdu ma mie
L’instant d’un non-dit
D’un élan de folie
(…)
Je t’ai perdu ma mie
L’instant d’un non-dit
D’un élan de folie
D’un seul coup d’poing maudit
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4. |
Lettre à Springsteen
03:16
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Hey Bruce, Bruce Springsteen
Accoudé au bar des vieilles romances
Je trinque avec les anges déchus
qui vivent dans tes chansons.
Compagnons aigris de mes errances
leurs rêves orageux, leurs vies fichues
sont mes premières moissons.
Tant de lunes, tu m’as prêté ta plume
alors que je fuyais la maison
pour me trouver un nom.
Quand les mots brûlent à jamais les ponts,
puis laissent le silence tomber d'aplomb
froid et lourd comme l’enclume.
Hey Bruce,
Tant de nuits, j'ai repris ta voix rêche
pour cracher cette peur d'aimer
nouée au fond d’ma gorge.
Quand chanter avive la foi revêche
qui libère enfin le prisonnier
des chaînes qu'il se forge.
Tant d'aurores, j'ai ressenti encore
le frisson de ton harmonica
me remonter le corps.
Quand sa plainte me rejoue l'émoi
d'un instant de tendre désarroi
mon garçon dans les bras.
Hey Bruce,
Tant de jours, j'ai épousé ta prose,
drames ordinaires, comédies moroses
mises en scènes déchirantes.
Quand le poète offre son éloquence
aux floués d’une Terre d'abondance
avide et violente
Hey Bruce, Bruce Springsteen
Accoudé au bar des solitaires
je signe d'une longue lampée de bière
ma lettre solidaire.
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5. |
Je vagabonde à vélo
03:57
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Je vagabonde à vélo
Les roues ronronnant
Sur le bitume
La sueur perlant
Sur ma peau brune
Mes mollets moulinent
Un tempo mollo
Sur les ailes d’Éole
Je vole à vélo
Sur les ailes d’Éole
Je vagabonde à vélo
Sous le soleil ardant
Le dos au vent
Je poursuis mon ombre
Qui fuit devant
La voile de mes rêves
Filant à vau-l’eau
Sur les vagues d’Éole
Je vogue à vélo
Sur les vagues d’Éole
Je vagabonde à vélo
Le nez dans le vent
Le soleil en face
Je traine mon ombre
Qui suit mes traces
Mes égarements
Enfouis dans mon ballot
Sous la coupe d’Éole
Je peine à vélo
Sous la coupe d’Éole
Je vagabonde à vélo
Sur les vagues d’Éole
Je vogue à vélo
Sur les ailes d’Éole
Je vagabonde à vélo
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Stéphane Pilon Montreal, Québec
Récipiendaire du prix Cybèle de la Relève au Gala de la Culture de Saint-Eustache. C'est avec ses compositions et entouré des membres de son groupe, Déviations Multiples, qu'il a produit son premier album. Depuis 2009, il se consacre entièrement à l'écriture et la composition pour créer une banque de chansons avec différents collaborateurs dans le but de partager ce travail avec des interprètes. ... more
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